La Tour de Babel ou les langues à travers le monde
La Tour de Babel se propose d'être le guide qui vous fera découvrir la beauté de toutes les langues, présentes et passées,
naturelles ou formelles, aux travers de différents points de vue, scientifique, culturel ou historique.
Tour de Babel, Pieter Brugel, 1563
Tour de Babel, Pieter Brugel, 1563
Les langues naturelles
Le mythe biblique de Babel, connu de tous, marque la multiplicité des langues
comme une punition de Dieu sur les hommes qui osèrent le défier.
Pourtant cette diversité est l'une des grandes richesses de l'humanité,
dont ce site en fait une mince présentation. Il est difficile d'en
faire une présentation complète car il existe actuellement entre
5000 et 10 000 langues, suivant la définition qu'on donne au mot « langage ».
On se propose de les diviser en 4 grands ensembles, accessibles par la barre de navigation en haut de page
par l'entrée « Langues naturelles » :
- les langues mortes, où on se propose d'évoquer les 1ers écrits connus de l'humanité,
- les langues indo-européennes, regroupant les langues romanes, germaniques et slaves,
- les langues afro-asiatiques, incluant entre autres les langues sémitiques (l'arabe et l'hébreu),
- les langues orientales, section contenant les autres grands groupes linguistiques, dont le groupe sino-tibétain.
Sur ces pages, les langues sont hiérarchisées en suivant les regroupements linguistiques. Néanmoins, il est possible de retrouver
une langue de façon plus intuitive, suivant les pays qui l'utilise officiellement, à partir de la carte du monde accessible sur la barre
de menu en bas de page.
La tour de Babel.
- Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots.
- Comme ils étaient partis de l'orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear,
et ils y habitèrent.
- Ils se dirent l'un à l'autre: Allons! faisons des briques, et cuisons-les
au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment.
- Ils dirent encore: Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont
le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas
dispersés sur la face de toute la terre.
- L'Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient
les fils des hommes.
- Et l'Eternel dit: Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une
même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris; maintenant rien
ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté.
- Allons! descendons, et là confondons leur langage, afin qu'ils n'entendent
plus la langue, les uns des autres.
- Et l'Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la
terre; et ils cessèrent de bâtir la ville.
- C'est pourquoi on l'appela du nom de Babel, car c'est là que l'Eternel
confondit le langage de toute la terre, et c'est de là que l'Eternel
les dispersa sur la face de toute la terre.
La Bible
Genèse 11:1-9
Les langues formelles
La pensée donne corps aux contenus mentaux alors que la langue véhicule le sens. Mais le sens résultant
est souvent en décalage par rapport à la pensée initiale, par manque de précision ou de termes appropriés.
Les hommes ont donc petit à petit cherché à dépasser les défauts des langues naturelles.
En effet, en faisant la rétrospective du développement de l'homme, on s'aperçoit que dernièrement son évolution s'est entièrement réarticulé
autour du développement extrême des sciences et des progrès techniques qui en découlent. Cela a pu se faire grâce au développement de
moyens de communication précis et non équivoques, les langues formelles, qui se sont standardisées au niveau mondial en prenant pour modèle
le cadre des mathématiques. Si on veut comprendre ce qui a donné notre monde actuel, il est tout aussi intéressant de se pencher
sur ces languages et notions scientifiques, qu'on se propose de présenter suivant les 3 domaines suivants :
- les mathématiques, qui a atteint un haut niveau d'abstraction,
- la physique, qui s'appuie sur l'abstraction mathématique et sur une série de notions pour relier ses théories à la réalité,
- l'informatique, dont l'origine remonte aux développements mathématiques des années 1930.
Les concepts physiques sont des créations libres de l'esprit humain et ne sont pas, comme on pourrait le croire, uniquement déterminés par le monde extérieur.
Dans l'effort que nous faisons pour comprendre le monde, nous ressemblons quelque peu à l'homme qui essaie de comprendre le mécanisme d'une montre fermée.
Il voit le cadran et les aiguilles en mouvement, il entend le tic-tac, mais il n'a aucun moyen d'ouvrir le boîtier.
S'il est ingénieux il pourra se former quelque image du mécanisme, qu'il rendra responsable de tout ce qu'il observe,
mais il ne sera jamais sûr que son image soit la seule capable d'expliquer ses observations.
Il ne sera jamais en état de comparer son image avec le mécanisme réel, et il ne peut même pas se représenter la possibilité ou la signification d'une telle comparaison.
Mais le chercheur croit certainement qu'à mesure que ses connaissances s'accroîtront, son image de la réalité deviendra de plus en plus simple
et expliquera des domaines de plus en plus étendus de ses impressions sensibles.
Il pourra aussi croire à l'existence d'une limite idéale de la connaissance que l'esprit humain peut atteindre. Il pourra appeler cette limite idéale la vérité objective.
L'évolution des idées en physique
A. Einstein & L. Infeld, 1938
traduit par Maurice Solovine, 1983, Flammarion
Cyril APAN